Ourse-Cyclette de Sandra Le Guen & Maurèen Poignonec

10 mai 2024


Ce week-end, Majé, Juno et James vont camper. Après un trajet en train, ils retrouvent avec joie Ourse-cyclette et sa petite famille. Au programme : pêche et veillée étoilée autour d'un feu. Juno profite de la bonne ambiance et des conseils de l'oursonne pour se lancer à vélo. Une fois la confiance gagnée, l'équilibre et les bases maîtrisées, une belle virée attend toute la troupe.

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Ourse-Cyclette de Sandra Le Guen & Maurèen Poignonec
Éditions Little Urban, 2024 - 32 pages - 14,50 €

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Sandra Le Guen & Maurèen Poignonec nous proposent toute une série d'album mettant en scène la famille Lavande. Taxi Baleine, Tortue Express, Hibou Chou et Elephante Sitter précèdent Ourse-Cyclette en parution. Dans cet album, les enfants de la famille Lavande partent à l'aventure, faisant du camping et profitant de la nature.

La couverture de l'album a rendu curieux le p'tit neveu avant même que j'ai eu le temps de m'y plonger moi-même, intrigué de voir cette ourse à vélo... Du coup, nous en avons partagé la lecture. Du haut de ses vingt et un mois, il est resté attentif d'un bout à l'autre ! Cela dit, c'est moi qui ai manipulé le livre, car les pages restent fragiles pour d'aussi petites mains. La série est conseillée dès 3 ans par la maison d'édition.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé le trait de crayon et les belles couleurs, tout comme j'ai aimé l'histoire (le petit passage sur la peur m'a énormément plu) et la "chute" qui ne manque pas d'imagination et à laquelle je ne m'attendais pas. Bref, un album plein d'imagination et de couleur. Une jolie découverte.


Les mille vies d’Ismaël de Raphaëlle Calande

9 mai 2024


En pleine série noire, Ismaël, quinze ans, ne s’étonne presque pas quand il disjoncte et se fait renvoyer du collège... Sa mère, au bord de la crise de nerfs, l’expédie alors chez son oncle à Lyon, pour un stage dans un petit resto. Là, Ismaël a une dernière chance, il paraît : une chance de tout rattraper. Sauf qu’Ismaël n’a rien demandé, il est au bout de sa vie et n’y croit plus.

Jusqu’à ce que, derrière les portes battantes de la cuisine, apparaisse Céleste. Elle est apprentie. Il est hypnotisé. Avec elle, un monde s’ouvre, gigantesque. Ismaël est propulsé dans... mille nouvelles vies !

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Les mille vies d'Ismaël de Rahaëlle Calande
Éditions Sarbacane (Exprim'), 2024 - 384 pages - 17,50 €

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Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
TCA - autisme - racisme - violence

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J'aime beaucoup la première de couverture qui, après lecture, se révèle parfaitement raccord avec le contenu du livre, avec ce qui fait la vie d'Ismaël (origine polynésienne, cuisine, toits, etc.)

Trop, c'est trop. Ismaël pète un plomb et se retrouve chez son oncle, sa tante et ses cousin et cousine, à Lyon, obligé de filer droit et de suivre un stage dans un restau. Un bouchon lyonnais. L'adolescent de quinze ans ne s'attendait cependant pas à si vite s'intégrer dans la brigade du Chef... Une nouvelle vie ?

"J'avais l'impression d'avoir découvert un monde nouveau dont j'avais ignoré l'existence jusqu'à ce jour ! Un monde à la lisière duquel je me tenais, léger et presque heureux."

La collection Exprim' des éditions Sarbacane, pour moi, ce sont des romans parfois décalés, souvent engagés. En fait, c'est même ce que je recherche dans cette collection. Alors, j'aurais aimé que les sujets évoqués, au détour des mille vies d'Ismaël, soient davantage développés. La perception d'Ismaël sur son poids et les troubles alimentaires qu'il semble avoir, le racisme, les réfugiés, les droits des femmes... Cela dit, l'autrice fait une belle place à l'amitié et à la famille, et permet à Ismaël, personnage attachant, de trouver sa voie. C'est cool de le voir s'épanouir rapidement au contact des autres jeunes de la brigade, de le voir évoluer dans cet univers de la cuisine (entre autres). L'écriture de Raphaëlle Calande nous entraîne dans un roman divertissant, un agréable moment de lecture.

La Cité sous les cendres de Don Winslow

7 mai 2024


Risque de spoiler si vous n'avez pas lu les tomes précédents.
Danny Ryan est riche. Riche au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer. L’ancien docker, soldat de la mafia irlandaise et fugitif, est désormais un homme d’affaires respecté – un magnat des casinos de Las Vegas et un partenaire silencieux dans un groupe qui possède deux somptueux hôtels. Danny a tout : une splendide maison, un enfant qu’il adore, une femme dont il pourrait même tomber amoureux. La vie est belle. Mais Danny va trop loin.
Lorsqu’il tente d’acheter un vieil hôtel sur un terrain de premier ordre avec l’intention de construire le complexe de ses rêves, il déclenche une guerre contre un propriétaire de casino rival avec de sombres relations. Pour sauver sa vie et ceux qu’il aime, Danny doit redevenir le combattant impitoyable qu’il était autrefois – et qu’il ne voulait plus jamais être.


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La Cité sous les cendres de Don Winslow
Éditions HarperCollins (Noir), 2024 - 523 pages - 22,90 €

VO : City in Ruins (2024) - Traduit par Jean Esch

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Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - arme à feu - violence

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Après La Cité en flammes et La Cité des rêves, place à La Cité sous les cendres ! Le dernier tome de la trilogie, mais aussi le dernier roman de l'auteur (ses remerciements, à la fin du roman, sonnent bel et bien comme un au revoir).

J'avais adoré et dévoré le premier tome, façon Mystic River - la rencontre avec Danny Ryan et tous les autres. Cette rivalité entre irlandais et italiens. La suite m'avait emballé également - voir l'évolution de Danny et sa bande qui changent de milieu, mais ne peuvent échapper à leur passé bien longtemps. Dans ce dernier tome, nous le retrouvons à Las Vegas en 1997. Sa bande toujours dans les parages, son fils qui grandit, la manière dont il s'est bâti sa nouvelle vie... et sa soif de pouvoir qui va lui apporter de nouveaux problèmes !

"« Assez » est un concept qui n'a pas cours à Las Vegas, cette ville de toutes les outrances où trop n'est pas suffisant, où le succès c'est l'excès, et où plus, c'est toujours mieux. Tu possèdes un royaume, songeait Danny, mais tu veux un empire."

En toute honnêteté, l'intrigue m'a paru tourner en rond pendant un bon moment. Et avec la même honnêteté, je vous avouerai que ça ne m'a pas spécialement gêné. Parce que l'auteur a la capacité de nous plonger à fond dans son univers - entre mafia et famille, inimitié, jeu de pouvoir, intimidation, loyauté, exécution, etc. Au fil des tomes, il nous a parfaitement "installé" dans le quotidien malmené de Danny, et nous a fait nous attacher à pas mal de personnages fort peu recommandables ! Il a fait de cette trilogie une lecture addictive proche du coup de cœur.

PAL du mois de mai - Ces livres que j'aimerais lire

5 mai 2024

L'idée est de me préparer une PAL de cinq ou six livres pour le mois et de revenir vous en parler dans ce même article dès la lecture terminée. Bien sûr, il y a aura d'autres lectures au fil du mois qui auront des chroniques à part entière (SP ou non). Une manière de me challenger gentiment, en mettant des livres récents oui, mais aussi des livres qui dorment depuis plus longtemps dans ma PAL.

Deux livres non lus durant le mois d'avril se retrouvent à nouveau dans ma PAL du mois.




L'homme aux cercles bleus de Fred Vargas
Éditions Viviane Hamy (Chemins Nocturnes), 1999 - 214 pages

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - alcool

"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?"
Ça amuse les Parisien. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de la ville ; au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, yaourt, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite "suintent" la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.

Il fallait bien que je découvre Fred Vargas, romancière française, un jour ! Petite trouvaille de boîte à livres, L'homme aux cercles bleus se révèle être le premier tome de la série ayant pour personnage principal le commissaire Adamsberg. Quelles sont les intentions de l'homme qui sillonne les rues de Paris en laissant des cercles bleus sur le sol ? Adamsberg aimerait bien le savoir, car il craint le pire... Et le pire arrive. Un premier meurtre.
"Il attendait l'homme aux cercles. Cet homme n'avait pas l'air d'inquiéter grand monde. Mais pour lui, l'homme aux cercles était une créature qui ricanait dans les nuits et grimaçait dans les jours. Un homme difficile à coincer, dissimulé, putride, duveteux comme les papillons de nuit, dont la pensée lui était exécrable et le faisait frissonner, lui, Adamsberg."
Le répondant de Mathilde, la mauvaise humeur de Charles, la quête d'amour de Clémence, l'absence de Camille, l'intelligence de Danglard et le mystérieux homme aux cercles bleus... Le commissaire Adamsberg évolue en bonne compagnie ! L'écriture de Fred Vargas rend la lecture à la fois fascinante et lente, à l'image du personnage principal, très atypique. Une enquête avec une bonne révélation finale. Bref, c'est une série que je continuerai à coup sûr.



------------------ MISE A JOUR DU 6 mai ------------------

Peau d'Homme d'Hubert & Zanzim
Éditions Glénat (1000 feuilles), 2020 - 160 pages - 27 €

"Les femmes de notre famille, nous avons un secret,
nous avons en notre possession une peau d'homme.
Nous l'appelons Lorenzo.
Une fois la peau revêtue, nul ne peut se douter que tu n'es pas un garçon.
Ainsi tu pourras voyager incognito dans le monde des hommes."

Les négociations ont eu lieues, Bianca épousera Giovanni... Un homme qu'elle ne connaît absolument pas. Quelques jours chez sa marraine lui permettent de découvrir un secret bien gardé, celui de Lorenzo, cette "peau d'homme" que chaque femme de la famille peut porter. Pour Bianca, c'est l'occasion de croiser le chemin de son fiancé, sans même qu'il sache qui est réellement le beau Lorenzo. C'est l'occasion de découvrir le monde des hommes, entre liberté, plaisir et désir, sans être discrète ou soumise comme une femme se doit de l'être. Mais ce sont aussi des doutes quant à sa future vie de mariée...

Voilà une BD qui fait beaucoup parler d'elle depuis sa sortie et les avis semblent unanimes ; un incontournable, à découvrir. Autant vous dire que j'étais extrêmement curieuse de la lire ! Au final, je trouve le travail d'Hubert (au scénario) et de Zanzim (aux dessins) incroyable. Parce que le visuel est de qualité - le style, les couleurs, la diversité des personnages. Parce que l'époque - en Italie, pendant la Renaissance. Parce que les sujets abordés - considérations et questionnements sur la sexualité et l'homosexualité, la place de la femme, le mariage, le fanatisme religieux, etc. Parce que Bianca, le personnage principal - la voir apprendre, s'épanouir, se mettre en colère, la voir affirmer ses convictions. Bref, j'ai adoré cette lecture.

J'aime pas ! de Katerina Gorelik

3 mai 2024



Petit ours a très, très faim. Mais il déteste plein d'aliments. Alors sa maman a une idée ! C'est parti pour jouer à un petit jeu : imiter l'animal dont c'est le plat favori.

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J'aime pas ! de Katerina Gorelik
Éditions Saltimbanque, 2024 - 22 pages - 13,90 €

VO : I don't want ! (2023) - Traduit et adaptation par Nadja Belhadj

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Un album dit "tout-carton" bien pratique pour les petites mains des enfants. Et si j'en crois les "encore" entendu à peine la dernière page tournée et le nombre de fois où le livre a été lu et feuilleté, je crois que le p'tit neveu de vingt et un mois en apprécie la lecture. Pour lui qui aime les animaux autant qu'il aime les livres et manger, cet album avait tout pour plaire. Un vrai plaisir de voir les pages se déplier et d'y trouver un animal derrière. Le fait de pouvoir le manipuler lui-même lui a aussi beaucoup plu. Je précise tout de même qu'il y a un avertissement, en bas de la quatrième de couverture, pour indiquer que ce livre "ne convient pas aux enfants de moins de 36 mois".

En termes de dessins et de couleurs, ce n'est pas forcément ce que je préfère, mais il est indéniable que cela a plu au p'tit neveu et c'est bien là l'essentiel en sachant qu'il est davantage en âge de lire et d'apprécier cet album que moi. En bref, un livre qui plaît !